Le PS fait adopter une motion s’opposant à la privatisation de Belfius

A l’attention du Collège des Bourgmestres et Echevins

Conseil communal du 25 janvier 2018

Monsieur le Bourgmestre,

Mesdames et Messieurs les Echevins,

Mesdames et Messieurs les Conseillers communaux,

Je propose une motion relative à la privatisation de la Banque Belfius et ses conséquences pour les autorités communales, dont notre commune.

Je vous remercie d’approuver le projet de motion qui suit.

Bien à vous,

Yonnec Polet,

Conseiller communal

 

Motion du Conseil Communal de Berchem-Sainte-Agathe sur la privatisation de la banque Belfius

En 2011, l’État belge achetait la composante belge du groupe Dexia pour 4 milliards d’euros. Quelques mois plus tard, la banque changeait de nom et devenait Belfius.

Le groupe Dexia lui-même provient de la fusion en 1996 du Crédit communal de Belgique et du Crédit local de France, deux banques spécialisées dans le financement des collectivités. Par l’acquisition de Bacob-Artesia en 2001, Dexia renforçait encore sa présence dans le secteur social. Belfius hérite par conséquent d’une longue tradition de financement des administrations locales et de gestion publique. L’origine même du nom de Belfius traduit littéralement cette réalité : Belfius = BELgium FInance US.

Aujourd’hui encore, Belfius dédie un tiers de son portefeuille de crédits (qui s’élève à environ 90 milliards d’euros) au secteur public et social, principalement des communes. Le sort de la banque Belfius est donc d’une grande importance pour les villes et communes.

Dès son entrée en fonction, le ministre des Finances Johan Van Overtveld a fait part de sa volonté de privatiser Belfius. Quelques années plus tard, en juillet 2017, le gouvernement a pris, sans aucun débat public préalable, la décision de privatiser Belfius. Cette initiative repose sur le dogme selon lequel l’État n’aurait pas vocation à gérer une banque.

La motion suivante s’inspire d’une initiative de la plateforme « Belfius est à nous », soutenue par plus de 30 organisations, ONG et syndicats. Cette dernière a été créée pour impulser un débat public sur l’avenir de Belfius, organiser la contestation contre la privatisation de la banque et démontrer l’intérêt d’une banque publique pour la population de Belgique.

Considérant que:

  1. Belfius, ex-Dexia Banque Belgique, a été rachetée par l’État belge pour 4 milliards d’euros,
  2. Le redressement financier de Belfius s’est hélas réalisé au détriment d’une perte, de 2012 à 2016, de 670 emplois et d’une baisse salariale de 5%,
  3. la « bad » banque Dexia a fait l’objet de deux recapitalisations successives survenues en 2008 (2 milliards d’euros) et en 2012 (2,9 milliards d’euros) et qu’elle bénéficie de 35 milliards d’euros de garanties accordées par l’État belge ;
  4. Belfius a rapporté 215 millions d’euros de dividendes à l’État belge en 2017, et que le gouvernement prévoit une recette de 309 millions de dividendes pour 2018;
  5. le secteur bancaire belge est dominé par des banques étrangères qui ne réinvestissent pas suffisamment dans l’économie belge et l’emploi local;
  6. Belfius est une des quatre banques les plus importantes en Belgique, et actuellement la seule banque publique ;
  7. de nombreux pays voisins ont un secteur bancaire public fort sans que cela ne pose question,
  8. Au lieu de fermer progressivement des agences (-30 % en 10 ans) qui alimente le risque de désertification économique dans certaines villes du pays et quartiers, quand une banque publique pourrait devrait au contraire assurer un service de base, accessible à tous les usagers ;
  9. de nombreuses communes, conscientes des nuisances causées par ces mesures à leurs administrés, ont commencé à s’opposent à la fermeture de leur agences pour ces raisons;
  10. le fait que Belfius ne soit actuellement pas suffisamment gérée comme une structure publique influe nécessairement sur les besoins des plus démunis, comme l’a montré la décision prise par la banque en 2016 de doubler les frais de compte bancaire social pour les personnes émargeant au CPAS ;
  11. cette tendance se renforcerait avec une ouverture du capital qui conduirait la banque à être gérée de manière à satisfaire les intérêts des actionnaires privés, les banques internationales chargées de la mise en bourse de Belfius cherchant à attirer préférentiellement un actionnariat international à la recherche d’un placement rentable ;
  12. le prix et la qualité des services aux pouvoirs locaux ne seraient pas garantis en cas de privatisation, compte tenu de la pression exercée par les actionnaires privés ; c’est ainsi que la durée des crédits accordés aux pouvoirs locaux et au secteur non marchand risquerait d’être raccourcie et que les taux d’intérêt pourraient être revus à la hausse, si bien que certains projets ne seraient plus financés ;
  13. il y a un intérêt stratégique à garder Belfius aux mains des pouvoirs publics, comme l’a montré un rapport sur le futur du secteur financier écrit par le High Level Expert Group et commandé par le ministre des Finances, qui mentionne plusieurs critères à prendre en compte, dont la prestation garantie de services stratégiques à l’économie belge, tels que l’octroi de crédits aux pouvoirs publics ;
  14. en cas de privatisation, les autorités perdraient le contrôle d’un partenaire financier unique sur le plan du financement des investissements publics ;
  15. Belfius est la plus importante pourvoyeuse de crédit au secteur public en Belgique, et se décrit elle-même comme le bancassureur disposant du meilleur ancrage local ;
  16. la décision du gouvernement de procéder à une privatisation partielle de Belfius a été prise sans débat public sur le rôle et le futur de la banque ;
  17. avec un portefeuille de crédits de plus de 90 milliards, Belfius doit être en tant que banque publique un acteur de premier plan dans le financement de projets utiles à la population : énergies renouvelables, écoles, hôpitaux, soutien à l’économie locale, etc. ;
  18. une privatisation mettrait en péril cet objectif;

 Le Conseil Communal de Berchem-Sainte-Agathe demande au gouvernement fédéral de :

  1. Revenir sur sa décision de privatisation partielle de Belfius, et de maintenir Belfius dans le domaine public.
  2. Organiser un débat public sur le mandat de Belfius en tant que banque publique, et sur la gestion de celle-ci. Avec une participation des employés, des clients et des institutions locales dans sa gestion, Belfius pourrait fournir de meilleurs services financiers, en particulier aux communes.

Le Marché annuel périclite et en plus la commune “oublie” d’y associer les associations berchemoises

A l’attention du Collège des Bourgmestres et Echevins

Conseil communal du 12 septembre 2013

Monsieur le Bourgmestre,

Madame et Messieurs les Echevins,

Lors du week-end du 31 aout au 1er septembre, notre commune a vécu un grand moment festif et convivial lors de la brocante et de la kermesse. De nombreux exposants, des attractions foraines populaires et des activités tout public ont permis le succès de foule.

A contrario, le Marché annuel du lundi 2 septembre, a mobilisé nettement moins de monde. Au delà de la concordance avec le jour de rentrée des classes, il y a une très nette impression de perte de vitesse du Marché annuel. Il serait intéressant de prendre connaissance du type d’échoppes présentes et de voir l’évolution au fil des années.

  • N’y aurait-il pas moyens d’avoir une plus grande diversité des produits proposés ?
  • Le Collège a-t-il songé à une stratégie de redynamisation de notre Marché annuel sur base d’expériences de marchés à Bruxelles rencontrant un plus large succès?

Enfin, il est regrettable de constater le faible niveau de représentation des associations berchemoises.

  • Ont-elles toutes été contactées ?
  • Y-a-t-il eu un effort particulier d’information et de mobilisation ?

Il s’agit quand même d’un moment unique pour mettre en valeur le travail du très riche tissu associatif berchemois.

En vous remerciant pour l’attention portée à la présente, je vous prie de recevoir, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les Echevins, l’assurance de mes salutations distinguées.

 

Yonnec Polet,

Conseiller communal

 

Le PS propose une Prime pour les nouveaux indépendants

A l’attention du Collège des Bourgmestres et Echevins

Concerne : Conseil communal du 28 mars 2013
Proposition d’ajout de point a l’ordre du jour du conseil Communal Berchem-Sainte-Agathe du 24 octobre 2013 conformément A l’article 97 al. 3 de la nouvelle loi communale

Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les Echevins,
Mesdames et Messieurs les Conseillers communaux,

L’emploi et, tout particulièrement la mise à l’emploi des jeunes et des chômeurs, constitue un défi qui se doit d’être relevé.

Des expériences comme celles de « Job-Yourself » démontrent avec succès que de nombreuses personnes souhaitent créer, innover, se lancer dans une expérience professionnelle indépendante afin de se réaliser.

Par ailleurs, il n’est plus contesté que les indépendants constituent un moteur économique fort de notre société et permettent de créer des richesses et de les redistribuer au travers de leur participation à leur environnement économique et au travers de la création d’emplois.

Néanmoins, outre les obstacles techniques, les obstacles financiers constituent pour des personnes qui n’ont pas eu d’expérience professionnelle antérieure ou qui actuellement vivent d’allocations de chômage un frein sérieux à cet élan qu’il convient de faciliter.

Dans ce contexte, je vous invite, au travers du règlement qui suit, à mettre en place un incitant communal supplémentaire, un incitant à l’innovation et au développement afin de lutter contre un taux de chômage dont on ne peut s’accommoder.

Je vous remercie d’approuver le règlement qui suit.

Bien à vous,

Yonnec Polet,
Conseiller communal

REGLEMENT RELATIF A L’OCTROI D’UNE PRIME DE PREMIER ETABLISSEMENT
EN MATIERE DE TRAVAIL INDEPENDANT

Article 1 :
En vertu du présent règlement, à dater du 1er septembre 2013, dans la limite des crédits
disponibles au budget des dépenses ordinaires de la Commune de Berchem-Sainte-Agathe, le Collège des Bourgmestre et Echevins peut accorder une prime de premier établissement:
a) aux personnes physiques qui, sur le territoire de la commune, s’établissent comme indépendants ou chefs d’entreprise de travail indépendant ;
b) aux S.P.R.L. de droit belge, constituées par une seule personne physique, poursuivant les mêmes fins, établissant leur siège d’exploitation sur le territoire de la Commune et dont l’associé unique répond aux conditions fixées par les articles 2, b), 4 et 5.

Article 2 :
Est considérée comme chef d’entreprise la personne qui:
a) soit gère personnellement son entreprise à son propre compte et à titre principal ;
b) soit est l’associée unique d’une S.P.R.L. sans y être liée par un contrat de travail.

Article 3 :
Pour bénéficier de la prime, le demandeur doit remplir les conditions suivantes dès le début de l’exercice de l’activité indépendante :
a) être majeur ou émancipé et ne pas avoir atteint l’âge de 35 ans au moment de la demande ou avoir atteint l’âge de 35 ans et être inscrit depuis plus de six mois à l’Office
National de l’Emploi comme chômeur demandeur d’emploi ;
b) avoir son établissement sur le territoire de la Commune de Berchem-Sainte-Agathe;
c) être en règle vis-à-vis des lois et règlements régissant la sécurité sociale ainsi que l’exercice de l’activité pour laquelle la prime est sollicitée ;
d) prouver par des copies de factures que des investissements professionnels de premier établissement ont été faits pour une valeur minimale de 3.500,00 EUR.

Article 4 :
Sont exclues du bénéfice de la prime:
a) les personnes qui, avant l’établissement pour lequel la prime est sollicitée, ont déjà exercé une profession de travailleur indépendant à titre d’activité principale au cours l’année précédant la demande ;
b) les professions indépendantes et libérales suivantes :
1. les banques et autres institutions financières ;
2. le secteur des assurances ;
3. le secteur de la vente, de l’achat et de la location de biens immeubles.

Article 5 :
Le bénéficiaire de la prime doit souscrire les engagements suivants:
a) Etre domicilié ou se domicilier avec son ménage à Berchem-Sainte-Agathe dans les douze mois qui suivent l’établissement et le rester pendant les cinq années suivantes; le demandeur doit indiquer la date d’inscription aux registres de population de la Commune de Berchem-Sainte-Agathe;
b) exercer à titre principal à Berchem-Sainte-Agathe l’activité visée pendant au moins cinq ans à dater de l’octroi de la prime;
c) avertir immédiatement le Collège des Bourgmestre et Echevins dès la cessation de l’activité indépendante ou le transfert de l’établissement et/ou du domicile;
d) restituer la prime soit s’il cesse de respecter les conditions imposées sauf en cas de cessation d’activités pour raisons économiques auquel cas la restitution devra être effectuée au prorata temporis, soit en cas de déclaration inexacte ou incomplète.
La prime à restituer est augmentée des intérêts simples au taux légal en vigueur à la date du recouvrement.

Article 6 :
Le montant de la prime communale de premier établissement s’élève à 700,00 EUR pour des investissements professionnels de premier établissement ayant une valeur minimale de 3.500,00 EUR.
A cette prime communale minimale de 700,00 EUR s’ajoute un montant égal à 5 % de la valeur des investissements professionnels de premier établissement dépassant 3.500,00
EUR. Le montant maximum de la prime communale s’élève à 1.250,00 EUR. Il ne peut être octroyé qu’une seule prime par ménage.

Article 7 :
Dans les douze mois de l’établissement à la Commune de Berchem-Sainte-Agathe, la demande est introduite au Collège des Bourgmestre et Echevins sur le formulaire délivré à cet effet par le Service des Classes Moyennes. Elle doit être accompagnée des attestations et preuves requises.

Article 8 :
Le Service des Classes Moyennes est chargé de l’exécution du présent règlement. Il contrôle en particulier la réalité des investissements professionnels.

Le Service de la Population contrôle la réalité du domicile et l’inscription aux registres de population de la Commune de Berchem-Sainte-Agathe.

Article 9 :
L’octroi de la prime est subordonné à l’approbation par l’autorité de tutelle du crédit à ce destiné.

Article 10 :
Le Collège des Bourgmestre et Echevins statue sur le bien fondé de la demande.
Toute contestation relative à l’application du présent règlement est tranchée par le Collège des Bourgmestre et Echevins.